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Où en êtes-vous dans les semis et les récoltes d’automne ?

Où en êtes-vous dans les semis et les récoltes d'automne ? N'hésitez pas à partager votre situation dans votre secteur, via les commentaires ci-dessous.

Nous avons posé la question aux lecteurs de Terre-net cette semaine. Les semis sont finis ou il reste les cultures les plus tardives à emblaver pour 74 % des agriculteurs. 10 % précisent que la météo ne leur a pas permis de rattraper le retard et il reste encore les récoltes d’automne à achever pour 16 % des répondants. Plusieurs organismes de stockage témoignent d’ailleurs de l’avancement de la collecte dans leurs secteurs.

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Les semis d’automne 2024 : « C’est fini ou quasiment ! », répondent 65 % des agriculteurs au sondage Terre-net publié le 19 novembre.

Le temps a laissé un peu de répit aux agriculteurs après un début des chantiers très chaotique et surtout « après un an de stress permanent autour des conditions météo ».

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Le dernier rapport Céré’Obs détaille l’avancement des emblavements pour les différentes céréales à paille, au 18 novembre 2024.

- Ainsi en blé tendre, 90 % de la sole est semée, contre 73 % à la même date l’an dernier et 87 % sur la moyenne des 5 dernières années. 65 % des surfaces ont passé le stade levée (63 % en 2023 et 75 % sur la moyenne quinquennale) ;

- Les semis d’orge d’hiver sont réalisés à 96 % (85 % et 93 %) et le stade levée concerne 79 % des surfaces (80 % et 87 %) ;

- Du côté du blé dur, 52 % de la sole est emblavée (19 % et 42 %) et 13 % a atteint le stade levée (16 % et 29 %).

Dans le sondage réalisé sur terre-net.fr, 9 % des répondants précisent qu’il ne reste que les cultures les plus tardives à semer et 16 % indiquent qu’il faut encore terminer les récoltes d’automne avant. Ces dernières ont, en effet, été retardées par des semis décalés et des conditions météo compliquées.

« Plus de 80 % de la collecte de tournesol nécessite d’être séchée cette année, contre 10 à 20 % habituellement, fait remarquer Cyril Sacré, responsable terrain appro de la coopérative Terre-Atlantique, ancrée en Charente-Maritime et dans le sud des Deux-Sèvres. Heureusement la coopérative dispose de plusieurs séchoirs, étant dans un secteur avec un historique maïs important. La récolte s’est terminée avec beaucoup de retard et de pertes de champ : on envisageait un rendement moyen à 27 q/ha, il est plutôt à 22 q/ha, avec une humidité moyenne à 14 % ».

Des récoltes étalées et humides

La collecte de tournesol a été particulièrement longue aussi dans l’Oise : « de la dernière semaine de septembre à la première de novembre, note Arnaud Clément, directeur de la Coop de Milly, avec environ 5 % des surfaces semées non récoltées et 5 % retournées en juin en faveur du maïs. La sole est en baisse de 30 % par rapport à l’an passé ».

Le directeur de la coopérative estime « un rendement moyen à 24 q/ha contre 28 q/ha sur la moyenne 5 ans, avec une humidité de 17 % (12 % l’an dernier). On a reçu aussi plusieurs bennes entre 20 et 25 %, dans les secteurs un peu plus limites pour faire du tournesol ».

« Globalement, ce sont les semis de fin avril-début mai qui ont été davantage impactés. La majeure partie de la collecte (80 %) a été rentrée sinon avant la mi-octobre, on recommande pour cela de semer les tournesols de bonne heure et plus dru. La grande plateforme de stockage a permis en tout cas d’alloter les réceptions pour un meilleur suivi et on peut compter sur notre chef de silo d’expérience, qui réalise sa 30e campagne de séchage », indique Arnaud Clément.

En ce qui concerne la collecte du maïs grain, le responsable de Terre Atlantique fait part aussi d’un retard, « mais il n’y a pas de situation périlleuse dans le secteur. D’autres régions ont beaucoup plus souffert des conditions météo, avec des champs versés…  », reconnaît-il.

Au niveau national, Céré’Obs évalue à 82 % les surfaces de maïs grain récoltées au 18 novembre, contre 97 % à la même date en 2023 et 96 % sur la moyenne quinquennale.

Avancement de la récolte de maïs grain 2024 au 18 novembre (© Céré'Obs/FranceAgriMer)

À la Coop de Milly, « il reste environ 15 % de la sole de maïs à rentrer. Pour le moment, la moyenne de rendement est autour des 100 q/ha aux normes, contre une moyenne décennale à 80 q/ha », précise Arnaud Clément.

Basée dans l’Oise et le Val d'Oise, la coopérative Agora fait part également d’une collecte d’automne historique, avec un prévisionnel de 140 000 t, dépassant les niveaux de 2021 et 2023. Un volume important qui vient compléter une moisson d’été plus mitigée », précise Thomas Taldir, responsable céréales.

« À ce jour, nous avons atteint 80 % d’avancement en maïs grain, avec un rendement moyen de 105 q/ha. Nous prévoyons une collecte en hausse de 25 %. En revanche, nous sommes à 70 % d’avancement pour le tournesol, et certaines parcelles pourraient ne pas être récoltées… »

« Les taux d’humidité des grains sont élevés, avec une moyenne de 36 %, ce qui limite notre capacité de séchage. La gestion de cette campagne a nécessité plusieurs ajustements », explique Thomas Taldir.

« Afin d’anticiper les livraisons, et d’étaler la campagne qui s’annonçait importante, le Conseil d’administration a validé une prime de livraison précoce sur les maïs récoltés de bonne heure sur octobre. Par ailleurs, l’organisation des séchoirs a été optimisée avec des équipes en 3 x 8. La réception a temporairement fermé dans certaines zones pour prioriser les séchages en cours, les transferts et la vidange des plateformes, afin de valoriser les récoltes de nos adhérents. Les équipes, mobilisées à 100 %, travaillent pour garantir la qualité des grains et leur commercialisation, insiste Thomas Taldir. Une communication hebdomadaire a également été mise en place pour informer nos adhérents de l’avancée de la collecte. »

Du côté des pommes de terre, les arrachages étaient terminés au 1er novembre chez les 125 producteurs de Mousline, satisfaits des volumes récoltés, tout comme l’industriel. « Nous avons cependant un point d’inquiétude sur la conservation pendant les deux ou trois mois à venir en raison des conditions très humides au moment des arrachages et de la présence de mildiou », indiquait Philippe Fardel, président-directeur général de Mousline.

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